La famille Devirieux et la Concorde
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La poterne

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Message  Loiset Ven 3 Mar - 0:19

Ce qui distinguait Loiset de beaucoup de ses semblables, c'est à dire les hommes d'armes et autres soldats, c'était son sens de la préparation et de l'organisation.
Promu récemment capitaine de la garde, il prit les choses en main dès la fin de matinée.
Son bardas était toujours dans son logis de Lyon. Il ne comptait pas l'emporter tout de suite car il n'en avait pas besoin immédiatement.


Je descendais dans la cour et je la traversais pour retourner à la poterne. C'était un point névralgique que je devais inspecter en détail. Les quatre hommes que j'avais croisés un peu plus tôt discutaient entre eux. En me voyant arriver, ils cessèrent leur jacasserie et leurs mines s'assombrirent, inquiets.

Oh ! Ne me regardez pas comme si venais de sortir des entrailles de la terre ! Mettez vous sur une ligne, face au chemin, j'ai à vous parler.
Interrogatifs, ils ne bougeaient pas.
Si à trois vous n'êtes pas en ligne, je vous assomme.
Dans la précipitation, les hommes s'exécutèrent, se mettant sur une ligne qui barrait l'étroit passage de la poterne. Je me mettais à l'extérieur du domaine, de manière à ce qu'ils aient le chemin à vue.
C'est mieux.
Ce matin, j'ai été nommé par sa Grâce Capitaine de la garde. C'est à dire que je vous commande à partir de maintenant, vous et les autres que je n'ai pas encore croisés.
On ne se connait pas encore : je suis le capitaine Loiset d'Anstaing. Je suis Flamand, j'ai plus de vingt années de guerres, campagnes, coups de main et autres amusements à mon actif. Vous vous adresserez à moi en m'appelant capitaine.


Les hommes étaient attentifs ; je m'approchais de celui qui me semblait être le quarteronnier.
Quel est votre nom ?

Heu... Moi c'est Blaise, et je suis au service de sa Grâce depuis que je suis en âge de travailler.

Blaise, apprenez qu'un quarteronnier, c'est bien ce que vous êtes ? N'abandonne pas son poste. Il commande à l'un de ses hommes de porter les messages ou d'assurer la liaison avec les autres parties de la garnison. Quand vous devez me joindre, vous enverrez le plus jeune me quérir, mais vous : jamais ! A votre avis, pourquoi ?

Je le laissais réfléchir un peu ; je voyais quelques gouttes de sueur naître sur son front.

Blaise : c'est tout simplement parce que vos hommes ont besoin de vous. Si vous délivrez vos messages vous-même, il y a des chances que vos hommes paniquent en cas de surprise. Votre place est à cette porte. Capito ?

Blaise opina de la tête rapidement, soulagé que la leçon n'aille pas plus loin. Je me décalais d'un pas pour faire face à celui qui tenait une arbalète.

Ton nom ?

Je m'appelle Jehan, Capitaine.

Jehan : j'ai deux questions. La première est pourquoi ton arbalète est restée déchargée alors qu'un cavalier arrivait et refusait d'obtempérer. La seconde est pourquoi n'es-tu pas perché à l'étage.
Je montrais du doigt le premier étage de la poterne ; sans l'avoir visité, je distinguais nettement des ouvertures adéquates au maniement de son arme. De plus, une position haute lui donnait un avantage défensif.

Ben, je sais pas trop, Capitaine. Et c'est vrai que c'est peut être mieux là haut...

Tu ne sais pas trop... Tu es une pipelette qui aime bavarder et tu es distrait. Si j'avais chargé, tu étais le premier mort sur ma liste. Alors ressaisis-toi ! Va tout de suite là haut et regarde comment tu peux arranger ton nouveau poste.

De braves gars, mais pas aguerris. Rien d'impossible, mais je devais être précis avec eux car nous partions de loin. Je me mettais maintenant devant les deux derniers, dont le colosse qui m'avait fait bonne impression.

Allez, respirez un peu : entrainement facile, guerre difficile. C'est pourquoi je vais être un peu sur votre dos cette semaine. Avant toute autre chose, vos noms ?

Le colosse répondit le premier :
Je suis Raoul.

Moi c'est Pierrot ; enfin, mon nom c'est Pierre, mais tout le monde m'appelle Pierrot.

Pierrot, comme tu es le plus jeune, c'est toi qui fera le coursier pour Blaise. Quant à toi, Raoul, ton imposante carcasse est un atout pour tenir cette porte. Je veux que tu sois armé d'un vouge. C'est valable pour toit aussi, Pierrot. Avec un vouge, vous augmentez vos chances de porter le premier coup, y compris face à un cavalier. C'est moins simple avec une épée.

Allez ! Je décidais de les lâcher un peu et je voulais les voir transformer mes directives.

Cassez la ligne et reprenez votre garde. A tout à l'heure.

Je montais à l'étage de la porte. Un petit escalier en colimaçon, tournant à droite, y menait.

Alors Jehan ? Ce nouveau poste ?
Jehan avait installé son arbalète sur le rebord de la fenêtre, sa trousse de viretons à portée de main. Le pied de biche qui servait à remonter la corde était sur un petit banc à droite de la fenêtre.
J'ai tout bien installé, Capitaine. Si je dois armer mon arbalète, j'ai tout à portée de main.

Très bien Jehan, ça me parait bien. Juste une chose : ce n'est pas parce que tu es caché que tu as le droit de faire la sieste. Si l'ordre de tirer t'est crié, je veux que ton carreau fuse avant que j'ai pu compter jusque 4. Clair ?

Je redescendais l'escalier. Les trois hommes avaient repris leur discussion, mais avaient l'oeil sur le chemin. Je decidais de faire le tour du domaine à pied, histoire de juger de l'état des murs.
Loiset
Loiset

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